Note : Cet article participe à l’évènement “Les 3 livres qui ont changé ma vie” du blog Des Livres pour changer de vie. J’adore lire ce blog dont je vous partage au passage un de mes articles préférés si vous souhaitez y jeter un oeil. ^^
J’aimerais vous faire profiter de 3 livres de développement personnel qui ont changé ma vie à lire absolument, en vous partageant les pépites de mes lectures qui pourront le plus vous inspirer et vous motiver.
1. Comment s'aimer
Peut-être que la question « comment s’aimer » vous a-t-elle interpellé.e?
Déjà ça rappelle qu’aimer est un verbe d’action, pas seulement un sentiment. Parce qu’on peut croire qu’on s’aime mais nos actions démontrent tout le contraire.
Par exemple, nous passons notre temps à nous auto-critiquer, à nous juger, nous savons quoi faire pour prendre soin de notre corps mais nous faisons exactement le contraire, nous n’arrivons pas à nous pardonner nos erreurs, etc.
Je me souviens de la première fois que j’ai lu le livre de Louise Hay « La force est en vous ».
Je venais de faire une cure détox avec une amie et ses soeurs.
(dont une étudiante en naturopathie et qui nous aidait à faire les bons choix alimentaires)
Le groupe était soudé, plein de bienveillance. On se conseillait aussi des lectures inspirantes. Et un des livres qu’on m’avait recommandé de lire était celui de Louise Hay sur l’amour de soi.
J’avais commencé à prendre conscience que beaucoup de mes choix de vie étaient dictés par un manque d’amour envers moi-même.
Comment sinon expliquer mon enlisement dans des relations toxiques et la malbouffe qui me vidaient de mon énergie. Je parlais de ma fatigue chronique à cette amie qui m’invita aussitôt à faire cette cure avec elle.
Peut-être le premier pas vers l’amour de moi…qui m’amena à la lecture de ce livre…puis à d’autres livres et programmes qui m’ont été énormément bénéfiques, Elhamdoullilah (grâce à Dieu).
Si quelqu’un te dit qu’il aime la terre entière mais que tu vois que son comportement manifeste un manque d’amour envers lui-même, méfie-toi. On ne peut réellement aimer autrui si on ne s’aime pas soi-même.
Dans la Bible il est écrit : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ta pensée, et de toute ta force. Voici le second: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n'y a pas d'autre commandement plus grand que ceux-là. Le scribe lui dit: Bien, maître; tu as dit avec vérité que Dieu est unique, et qu'il n'y en a point d'autre que Lui. »
Le dernier Prophète (saw) quant à lui a dit : « Aucun de vous ne sera croyant jusqu'à ce qu'il aime pour son frère ce qu'il aime pour lui-même. »
Dans les deux citations on peut remarquer que l’amour de soi précède l’amour de l’autre puisqu’on ne peut l’aimer que comme soi-même et qu’on doit aimer pour lui ce qu’on aime pour soi-même.
Malheureusement nous manquons souvent d’estime de nous-mêmes et de sentiment de mérite à cause de nos soi-disant défauts.
De cette façon, il devient difficile de s’aimer tel que l’on est. L’amour de soi devient conditionnel ainsi que l’amour partagé dans une relation.
Pourquoi ne pas commencer à nous aimer dès maintenant, sans conditions?
Comment s’aimer soi-même - et partant aimer les autres et leur inspirer de s’aimer?
(je pense en particulier aux enfants qui apprennent surtout par l’exemple qu’on leur offre!)
Dans son livre « la force est en vous », Louise Hay propose dix façons de nous aimer nous-mêmes :
1) Cesser toute critique envers soi
Les critiques qu’on s’inflige à soi-même (et aux autres) sont souvent des messages qu’on a reçus dans notre enfance tels que « inutile » « idiot.e » « bon.ne à rien ».
On ne se sentant pas suffisamment
bien, nous avons la sensation d’être malheureux et nous nous créons malheur et mal-être. Nous finissons par procrastiner sur ce qui pourrait nous être profitable. Nous devenons perfectionnistes et stressés.
Une alternative à la critique envers soi serait de découvrir notre créativité, notre individualité et de nous apprécier pour les qualités qui nous distinguent.
2) Arrêter de se faire peur
Souvent on se terrorise avec des idées effrayantes qui rendent les situations pires qu’elles ne le sont déjà. On s’attend toujours à une catastrophe.
Enfants, nos parents étaient là pour nous rassurer (ou pas). Adultes, nous pouvons nous rassurer nous-mêmes, comme on rassure un enfant.
Par exemple, nous pouvons avoir tendance à être anxieux à cause d’une personne qui ne nous appelle pas ou d’une remarque désobligeante au travail.
Nous pouvons choisir, au lieu de ressasser des pensées négatives sur cette situation, de remplacer celle-ci par un beau paysage, quelque chose de plaisant et d’agréable. Bref, de zapper sur cette image anxiogène.
3) Être gentil et indulgent envers soi
Nous avons souvent tendance à être impatients et à vouloir une récompense / réponse / solution immédiate.
Or l’impatience est un obstacle à l’apprentissage et rend la vie difficile aux autres. On veut des réponses sans avoir d’abord appris les leçons et sans fournir d’effort.
Il est normal de commettre des erreurs lorsqu’on apprend. Toute leçon exige du temps.
Quand nous faisons quelque chose de nouveau, cela nous semble différent et nous nous jugeons aussitôt. Or avec un peu d’entraînement cela devient facile et naturel.
Si tous les jours nous nous offrons un peu d’amour, en quelques mois nous aurons accompli des pas de géants sur le chemin qui mène à l’amour de soi.
Les erreurs sont des leçons, des tremplins. En étant prêts à apprendre grâce à elles, elles seront des étapes vers notre épanouissement.
Bref, soyons tolérants et gentils envers nous-mêmes pendant notre apprentissage, quel qu’il soit.
4) Apprendre à traiter son esprit avec douceur
La relaxation, les respirations profondes ne sont pas juste un moyen sûr de se maintenir en bonne santé.
C’est aussi une façon de s’aimer, de s’envoyer un puissant message d’amour en traitant son esprit avec douceur.
Les bienfaits de la méditation quotidienne pour apaiser l’esprit (et le corps) ne sont plus à démontrer. Cela peut juste consister à se poser quelques minutes, à respirer profondément en répétant des mots tels que « paix », « amour ».
Inutile de supprimer les pensées de son mental, de toute façon elles ne s’arrêteront pas...
...on peut juste faire une pause, respirer en pensant à quelque chose d’agréable, écouter sa sagesse intérieure.
On peut pratiquer la visualisation optimiste, en visionnant dans son esprit une image claire, douce et positive de ce qu’on aimerait voir se réaliser dans sa vie et qui est en harmonie avec qui on est.
5) Se féliciter
Si les critiques cassent le moral, les louanges le remontent.
Nous oublions souvent de nous féliciter pour nos petites et grandes victoires. C’est pourtant un message très positif qui nous donne de l’allant pour avancer. Alors pourquoi s’en priver?
Quand on est en train de mettre en place quelque chose de nouveau, de différent, par exemple une nouvelle habitude bénéfique ou une nouvelle compétence, on peut se dire des phrases comme : « Je suis fantastique, surtout que c’est la première fois pour moi. Bientôt je serai un.e pro. »
C’est important d’être là pour soi-même, de s’encourager quand on n’est pas encore bien sûr de soi. De s’autoriser à accepter ce qui est bon pour soi, même si on ne pense pas le mériter. On ne peut pas se faire d'éloges quand on pense être indigne de ce qui est bon pour soi.
Ce sentiment d’être « indigne » est souvent lié aux « lois du mérites » qu’on subissait dans sa famille. Pensions-nous être assez intelligent.e, grand.e, beau / belle?
Il est temps de reconnaître notre propre mérite et d’accepter le bien dans notre vie pour pouvoir nous réaliser et obtenir ce que nous souhaitons.
6) Être un soutien pour soi-même
Comment être un soutien pour soi? En fournissant des efforts personnels pour changer notre existence, la façonner comme nous le voulons…
…mais aussi en s’autorisant à demander de l’aide et à accepter l’aide qu’on nous offre.
Beaucoup n’ont appris à compter que sur eux-mêmes. Plutôt que de nous acharner à nous débrouiller seuls puis à nous énerver quand nous n’y arrivons pas, pourquoi ne pas demander l’aide de nos amis? Souvent c’est l’égo qui nous l’interdit.
Si nous rencontrons un problème particulier, il existe partout des groupes de soutien. Mais nous pouvons aussi créer notre propre groupe de soutien avec deux-trois amis rencontrant la même difficulté que nous.
Plutôt que de se rencontrer pour se plaindre, on se rencontre pour trouver un moyen de dépasser cette difficulté, pour la transcender et grandir. Chaque personne du groupe est un enseignant pour les autres, ce qui permet d’effectuer des sauts quantiques pour résoudre ses problèmes et trouver des solutions ensemble.
7) Aimer sa négativité
What? C’est quoi ce bins encore? ^^
Aimer notre propre négativité car elle fait partie de notre création.
Nous faisons de notre mieux et il peut nous arriver de faire des choix négatifs. Si nous persistons à nous punir pour ça, à la longue nous allons créer un schéma dont il nous sera difficile de nous libérer.
Quelque soit la situation « négative » dans laquelle nous nous trouvons, elle a sa raison d’être. Si nous nous répétons sans cesse « je déteste ceci » « je déteste cela » nous ne pouvons pas espérer que du positif se manifeste dans notre vie.
Selon Louise Hay, nous créons nos problèmes pour pouvoir affronter certaines situations. Ce n’est qu’en prenant conscience de cela que nous pourrons trouver une manière positive de combler nos besoins.
Elle donne l’exemple d’une fille qui était gravement malade. Lorsque celle-ci pris conscience que sa maladie était une façon pour elle de se soustraire aux exigences abusives de son père, elle décida de vivre pour elle-même et commença à dire « non » à son père. En apprenant à s’affirmer, elle n’avait plus « besoin » de sa maladie. Elle découvrit, heureuse, qu’elle se rétablissait en même temps.
« Quels que soient nos schémas négatifs, nous pouvons apprendre à aller au-devant de nos besoins de façon plus positive. C’est pourquoi il est important de vous poser la question : « Quel est le bénéfice de cette expérience? Quel en est l’aspect positif pour moi? Nous n’aimons pas répondre à cette question. Cependant, si nous regardons vraiment en nous, avec honnêteté, nous trouverons la réponse. » Louise Hay
L’humour est également un outil précieux car il nous aide à rire de nos problèmes et à nous détendre en période de crise. C’est un puissant remède car il nous permet de prendre de la distance avec la situation négative et en avoir une perspective plus large.
Lorsqu’on considère sa vie comme une pièce de théâtre où se succèdent comédies et drames, on en a une nouvelle perception qui ouvre la voie de la guérison.
8) Prendre soin de son corps
Considérons-le comme une superbe maison dans laquelle nous allons vivre pour un temps. De la même façon que nous ferions attention à cette maison, faisons attention à notre organisme.
Avoir une addiction / une toxicomanie ne signifie pas que nous soyons « mauvais », simplement que nous n’avons pas trouvé une manière plus positive de combler nos besoins.
Les drogues, l’alcool ou la suralimentation sont des façons de se soustraire à l’amour. C’est un moment de bonheur factice, une fuite…malheureusement suivis d’une détérioration de nos capacités et de notre santé. Et quand leur effet se dissipe nous nous sentons encore plus mal, avec une pointe de culpabilité.
Rappelons-nous que les émotions passent, elles ne restent pas. Nous n’avons rien à craindre à les ressentir et à les reconnaître.
Le corps a besoin de carburant pour créer des cellules neuves, ce que ne permet pas l’absorption des produits artificiels proposés par l’industrie alimentaire.
Si nous souhaitons prendre soin de notre corps, nous allons devoir réellement nous renseigner sur la bonne nutrition, souvent en nous débrouillant seuls. C’est un acte d’amour envers nous-mêmes de prendre conscience de notre alimentation et de son impact sur notre organisme…
…en commençant par noter ce qui nous donne de l’énergie et ce qui nous rend apathique. Ce qui est bon pour soi n’est pas forcément ce qui est bon pour un autre.
Trouvons un exercice physique amusant à faire, qui nous plaît et associons une attitude mentale favorable à cet exercice à l’aide d’affirmations positives.
Nous pouvons aussi explorer les possibilités bénéfiques mises en lumière par les recherches. Nous vivons à une ère ou les technologies dans le domaine de la santé se multiplient. Par exemple, les techniques à base de sons stimulent nos ondes cérébrales et accélèrent l’apprentissage et la guérison.
9) Pratiquer le travail du miroir
Le travail du miroir nous aide à trouver l’origine d’un problème qui nous empêche de nous aimer.
On peut le pratiquer de plusieurs manières. On peut se regarder dans le miroir, au saut du lit, et se dire « Je t’aime. Que puis-je faire pour toi aujourd’hui? Comment puis-je te rendre heureux.se?". Puis on écoute sa voix intérieure et on suit ses directives.
S’il arrive une chose désagréable au cours de la journée, on se place devant le miroir et on se dit « Je t’aime quand même. » Les évènements sont changeants mais notre amour pour nous-mêmes reste constant.
Et s’il arrive une chose merveilleuse on va devant le miroir et on se remercie, en reconnaissant sa part de création dans cette expérience.
On peut également se pardonner devant le miroir. Se pardonner et pardonner aux autres. On peut parler à d’autres personnes, surtout si on n’ose pas leur parler directement, et régler de vieux conflits, en finissant par leur demander leur amour et leur approbation.
Les personnes qui ont du mal à s’aimer sont souvent celles qui ont des difficultés à pardonner car le refus de pardonner ferme cette porte. Lorsque nous pardonnons nous nous sentons plus légers et la porte de l’amour de soi s’ouvre. On se sent libéré d’un fardeau.
D’après le Dr John Harrison, le pardon, à la fois de soi-même et de ses parents, ainsi que l’élimination des offenses et des blessures du passé, guérissent plus de maladies que les antibiotiques.
Pardonner, c’est lâcher prise, se
libérer
du passé pour pouvoir vivre sereinement le moment présent et ainsi se créer un bel avenir.
Les affirmations devant le miroir révèlent la vérité de notre existence. Quand on se dit devant le miroir : « Je mérite le bien » et qu’on se surprend à se dire aussitôt : « Ce n’est pas vrai, tu ne mérites pas ça. » c’est une opportunité de transformer cette réponse négative en affirmation positive : « Je mérite désormais tout le bien. Je permets aux bonnes expériences de remplir ma vie. »
Certaines affirmations répétées devant le miroir peuvent même contribuer à transformer notre famille, même si on est la seule personne à pratiquer l’affirmation.
On peut par exemple affirmer : « J’entretiens une communication merveilleuse, pleine d’amour, chaleureuse, ouverte, avec chaque membre de ma famille, y compris ma mère (ou la personne avec qui on se heurte particulièrement). »
10) S’aimer maintenant
Être mécontent de soi est un schéma. N’attendons pas de nous conformer à ce que nous souhaitons être pour nous aimer. Aimons-nous et approuvons-nous dès maintenant.
Car c’est lorsqu’on aura appris à s’aimer tel que l’on est qu’on pourra commencer à aimer et accepter les autres tels qu’ils sont.
On ne peut pas changer les autres, seulement soi-même. Plutôt que de perdre notre énergie à essayer de les transformer utilisons cette énergie pour nous transformer nous-mêmes.
On ne peut pas vivre à leur place, chacun doit apprendre ses propres leçons. Contentons-nous d’apprendre pour nous-mêmes.
L’amour de soi est la première leçon. Car lorsqu’on s’aime, on n’est plus vulnérable aux comportements destructeurs des autres. On s’aime suffisamment pour pouvoir sortir d’une relation avec une personne négative qui refuse de changer.
Trop souvent nous restons dans des relations destructrices qui nous dévalorisent. Cela signifie qu’on ne se croit pas digne d’amour, qu’on croit mériter cette situation et cette personne.
Enfin, s’aimer soi-même au présent est le moyen le plus rapide de régler les conflits et d’attirer des gens aimants. En résumé :
2. Ces faits connus (mais peu décryptés) sur l'Éducation
L’auteure vous la connaissez certainement, et j’en parle beaucoup dans ce blog! C’est une personne que j’admire énormément pour son intelligence, son humanisme et son amour des enfants…ses livres…je ne me lasse pas de les lire (et de les relire).
Mais qui est-elle donc ? Indice : c’est une des premières femmes diplômées en médecine en Italie…
…d’ailleurs ses parents voulaient qu’elle soit enseignante et elle a dû se battre pour étudier la médecine malgré l’opposition farouche de son père…
Et oui, c’est Maria Montessori!
Ce livre s’intitule « Les étapes de l’éducation ». C’est le premier livre que j’ai lu d’elle et je trouve que c’est une excellente introduction à sa pensée, à l’esprit de sa pédagogie et à ses concepts phares comme les périodes sensibles et la préparation de l'ambiance. Il est relativement court car il s’agit en réalité de la retranscription d’une conférence qu’elle a donnée.
Vous allez peut-être vous demander ce que fait un livre de pédagogie parmi des livres de développement personnel? La réponse est simple : la méthode Montessori, c'est pour moi du pur développement personnel.
Toute cette pédagogie tourne autour du développement humain, aussi bien celui de l'adulte "guide" que celui de l'enfant. Et puis aider un petit être humain à se développer n'est-il pas le plus grand accélérateur de notre propre développement personnel? La lecture de ce livre a en tout cas changé ma vie et ma compréhension des enfants.
De quoi parle Maria Montessori dans cette conférence? Elle s’intéresse avant tout aux étapes historiques de l’éducation :
1ère Étape
La première, c’est l’étape de la Révolution française et du droit de s’instruire.
L’éducation est alors essentiellement basée sur la discipline puisque le but est de transmettre verbalement des savoirs moraux, littéraires et scientifiques aux enfants.
Le problème avec cette approche, c’est qu’on se contente de transmettre des informations à un enfant à l’attitude passive, aux dépends de sa liberté et de l’expansion de sa personnalité.
2e Étape
Face à cette aberration (qui continue malheureusement à sévir dans beaucoup de nos écoles), une révolution est née, l’Éducation « Nouvelle »...
Cette fois l’approche frôle l’autre extrême : l’éducation est essentiellement fondée sur le développement de la personnalité de l’enfant et de l’adolescent, en sacrifiant la vieille discipline et une bonne partie de la culture…
...Les programmes sont réduits, les matières « arides » (géométrie, grammaire) abolies…les longues heures d’études cèdent le pas au repos et au jeu.
Les problème avec cette approche c’est la réduction de la culture et de la discipline - qui devraient au contraire être intensifiées étant donné les exigences du progrès scientifique, la complication de l’organisation sociale et la multiplication des règles…
…Le code de la route, par exemple, nécessite des citoyens disciplinés pour ne pas se mettre en péril soi-même ou risquer la vie d’autrui…
Comment concilier liberté et discipline? Culture solide et énergie mentale? L’équation semble insoluble…
3e Étape
Face à cette impasse, « L’Éducation Nouvelle » a essayé d’arrondir les angles.
On cède sur la plan de la discipline…mais pas trop.
On diminue la culture…mais dans une certaine limite.
Bref, on tente de réduire le mal au minimum.
4e Étape
Un élément nouveau s’est produit.
Il a permis, non pas de résoudre l’équation, mais de faire disparaître les problèmes qui semblaient insolubles.
Cet élément, c’est l’enfant qui nous l’a apporté lorsque son âme libérée se révéla.
Maria Montessori évoque la première Maison des Enfants, lorsque ses élèves accomplirent un « miracle » avec une grande simplicité.
Ils ont démontré que « le travail est une nécessité de la croissance aussi indispensable que l’aliment pour le corps »…
…et que « la liberté et la discipline ne sont rien d’autre que deux aspects de la même chose »…
…des vérités que seul l’enfant pouvait révéler à travers des phénomènes surprenants.
Par exemple, elle a observé que les enfants de trois à six ans travaillaient non seulement avec une grande attention mais avec une concentration qui les extrayait du monde extérieur…
…et que le travail les rendait plus forts et calmes alors qu’avant cela il étaient fatigués et agités.
L’ordre et la discipline des enfants avaient atteint la perfection, sans qu’aucune maîtresse n’en ait eu le mérite, et leur liberté était si grande que la maîtresse s’était faite passive. Elle pouvait même s’absenter sans que rien ne vienne perturber le travail paisible et intense des enfants.
« Voilà donc que le travail est non seulement compatible avec le bien-être, mais qu’il est indispensable au développement de la personnalité! Et quand, par la suite, la liberté et la discipline se développent ensemble, l’une inséparable de l’autre, résultat et contrôle l’une de l’autre, il n’est pas seulement possible, mais nécessaire et naturel d’allier discipline et liberté. Les problèmes avaient été résolus spontanément par les enfants non par un effort logique mais par la simple réalisation d’une vie normale. » Maria Montessori
Finalement, rien de tel que l’observation attentive des enfants pour transcender les problèmes qui nous semblaient à priori insolubles 🙂
3. Comment éviter ces conflits qui ne mènent nulle part...sauf à une catastrophe prévue d'avance
Tu viens faire les devoirs?
Non!
Ça fait dix fois que je t’appelle! Qu’est-ce que tu fais?
Je lis un livre!
(qu’est-ce que j’ai fait pour mériter un fils qui passe ses journées à lire des BDs sur le canapé?)
Bon là tu commences à m’énerver! J’en ai assez de me prendre la tête avec toi à chaque fois pour que tu fasses tes devoirs! Tu ne fais rien d’autre que lire des livres et des BDs…
C’est même pas vrai ce que tu dis! Tu es la plus méchante maman qui existe sur terre!
…
Cette conversation vous rappelle quelque chose?
Vous savez, ces discussions risquées, houleuses sur un sujet qui nous tient à coeur, où il y a divergence de vues et où de fortes émotions entrent en jeu…
Nous ne sommes pas programmés pour mener ces discussions de façon sereine et constructive…
…surtout si nous avons eu des modèles de parents, couples, boss, employés qui, soit se terraient dans le silence / repli pour éviter les conversations importantes sujettes à controverse…
….soit tombaient dans des petits jeux de lutte qui risquaient de coûter cher à tout le monde…
…les polémiques, les débats, les insinuations, les sarcasmes, la victimisation, le rejet de la faute sur l’autre, la violence verbale, la manipulation, les tirades, les piques, le discrédit public de l’autre pour montrer sa « force » de petit chef…
…bref ce qu’on fait quand on se retient d’exprimer nos vraies pensées et qu’on se montre sous notre plus mauvais jour.
Nos lointains ancêtres étaient plutôt programmés à la fuite, à la paralysie ou à la lutte face à ce qu’ils percevaient comme un danger pour leur sécurité, comme un lion qui approchait la hutte d’un peu trop près…
…et nous avons gardé ces vieux réflexes désuets pour tout ce qui nous semble menacer notre sécurité intérieure…
…comme la communication en situation d’enjeux élevés.
J’ai commencé à lire « Conversation cruciales » il y a quelques mois. Je l’ai trouvé fascinant et hyper pertinent. Puis le temps est passé. J’ai découvert d’autres livres passionnants et il a subi le même sort que plusieurs bouquins de ma bibliothèque…il est tombé dans l’oubli.
Les livres papiers, au moins, je les vois sur l’étagère « dès que je finis ce livre je passe à celui-là. » Ils prennent un peu la poussière mais généralement ils accomplissent leur mission de vie : être lus!
Avec la liseuse, les livres que je ne lis pas dès leur achat finissent très rapidement par prendre la poussière virtuelle et disparaître très très trèèèès longtemps de ma mémoire…
Là, ce qui a fait que le livre est resté dans mon esprit, c’est que j’ai commencé à mettre en application ses principes et que ça a bouleversé ma vie.
Je me suis vite rendue compte de la différence entre une conversation cruciale dans laquelle j’utilisais ces principes et une où je ne les utilisais pas.
Quand je dis "bouleversé ma vie" je pèse mes mots. Car ce qu’il faut retenir c’est que ce sont des conversations à forts enjeux, donc à fort impact sur nos vies et nos relations.
Échouer à les mener peut vraiment faire empirer nos relations familiales, sentimentales, sociales et notre carrière tout comme en maîtriser les principes et outils peut nous aider à fortement améliorer ces domaines de notre vie.
Quel sont les premiers principes à appliquer abordés dans ce livre? Mettre en oeuvre juste ceux-là peut déjà faire une réelle différence dans la qualité de nos vies...
Connaissiez-vous ce moyen de favoriser une communication efficace?
Les auteurs de « Conversations cruciales » ont observé et analysé sur le terrain la façon dont les meilleurs communicants se comportaient en situations à forts enjeux.
Que font les grands communicants, de manière systématique, lorsqu’ils se retrouvent dans une conversation cruciale?
Leur secret est très simple : ils font en sorte d’échanger en totale transparence l’ensemble des faits, opinions, ressentis que l’autre doit comprendre pour régler nos points de divergence…
…bref ils utilisent le dialogue, c’est-à-dire un libre partage d’informations qui ont du sens entre plusieurs personnes.
C’est ce libre partage d’informations qui mène à une conversation réussie car il permet de faire des choix de qualité / éclairés et d’éviter de faire des choses insensées.
Chacun comprend le pourquoi, le comment des différentes positions, ce qui favorise la cohésion, la synergie, la collaboration, le support et l’engagement de tous.
Exprimer son propre espace de sens (croyances, opinions, sentiments, interprétations, idées) permet aux autres d’en faire de même et ainsi de créer un espace de sens partagé.
Une discussion ouverte avec des échanges d’idées mène à la meilleure solution, à l’intérêt collectif et permet de gagner un temps considérable pour la suite...
Ceci étant dit, comment mettre en place les conditions propices au dialogue, favoriser ce libre partage d’informations?
Commencer par Écouter (vraiment) son coeur
Les personnes douées pour le dialogue commencent toujours par se remettre en cause elles-mêmes car elles savent que nous sommes rarement 100% innocents de ce qui nous arrive.
Qu’est-ce qui se passe le plus souvent dans ce genre de conversation? Nous y allons avec de bonnes intentions « Je veux être honnête avec C. » « Je veux trouver des solutions. »
Le problème c’est que nos intentions peuvent changer entre le début et la fin de la conversation sans que nous nous en rendions compte.
À un moment de la discussion, ça déraille et nous nous sentons attaqués. Nos (bonnes) intentions peuvent alors s’évaporer en un instant si nous ne faisons pas attention.
Nous ne voulons alors plus comprendre, dialoguer, chercher la meilleure solution mais avoir raison, gagner, donner la bonne réponse, dans un esprit de compétition appris depuis la maternelle « C’est faux!… »
Nous cherchons la faille dans le raisonnement de l’autre qui est devenu…notre adversaire! « Fini le dialogue…je vais lui montrer ce qui se passe quand on m’attaque en public. »
Nous ne voulons plus que blesser, gagner ou punir l’autre…
…ou bien nous allons privilégier notre tranquillité à court terme et chercher refuge dans le silence par peur du conflit. Nous préférons alors l’acceptation d’une situation qui ne nous convient pas à une discussion franche et ouverte.
Prendre conscience des petits jeux auxquels nous jouons est la seule manière d’arrêter d’y jouer.
Les auteurs de « Conversations cruciales » conseillent de réfléchir à nos intentions au début de la conversation en les clarifiant : « Qu’est ce que je veux pour moi-même? Qu’est-ce que je veux pour les autres? Qu’est-ce que je veux pour la relation? »…
…puis, dans le vif du sujet, lorsque nous avons envie de remettre l’autre à sa place, de réveiller notre cerveau à l’aide de questions : « Qu’est-ce que je veux vraiment pour moi, pour l’autre, pour la relation? Mes intentions sont-elles en train de changer? Comment je dois me comporter si c’est vraiment ça que je veux? »
Sous l’influence du stress il arrive de penser que nous n’avons que deux choix possibles : des résultats ou le maintien d’une relation.
Pour rester centrés sur ce qu’ils veulent vraiment, les as du dialogue refusent les choix irréfléchis.
Quand ils sont tentés de se réfugier dans le silence ou dans la violence ils prennent du recul, reviennent à leurs intentions, clarifient ce qui est vraiment important pour eux, ce qu’ils veulent vraiment, par exemple : « Je veux demander à C. d’être plus fiable et de tenir ses engagements » et ce qu’ils ne veulent pas : « Ce que je ne veux pas c’est une nième conversation où on va s’engueuler et qui ne va mener à rien. »
Puis ils combinent les deux intentions avec ET : « Je veux lui demander d’être plus fiable ET je veux éviter que la conversation ne tourne au vinaigre. » « Je veux être honnête à 100% avec C. ET je veux aussi que notre relation soit à 100% préservée. »
Ils ouvrent la voie à d’autres options : « Comment je peux faire ça et éviter que telle chose désagréable ne se passe? »
Il admettent qu’il existe une troisième voie qui permet à la fois de prendre la bonne décision et de construire la relation, de savoir dire les choses et de préserver les liens.
Et surtout ils admettent que le dialogue est possible partout. Car pour atteindre un objectif il est nécessaire d’arrêter de rejeter la faute sur les autres « C’est pas moi! C’est lui, c’est elle! »
L’idée que la vie serait plus simple si les autres étaient différents nous empêche d’aller au dialogue...
Nous arrivons à la fin de ce partage de lectures inspirantes! J'espère qu'il vous aura donné envie de lire ces livres et qu'ils changeront votre vie comme ils ont changé la mienne 🙂