Vous aimeriez pouvoir canaliser votre enfant…
Vous avez l’impression qu’il est toujours sur les nerfs et vous teste constamment…
…qu’il est insolent, n’écoute pas, vous ignore souvent, est sans cesse en train de tester vos limites….
…vous avez l'impression de ne jamais avoir assez de temps ni de patience…l’organisation, c’est pas votre truc…
…et vous vous sentez démuni.e face à l’effet de groupe de vos enfants.
La co-parentalité n'est pas simple car votre partenaire (ou ex) et vous n'avez pas la même vision de l’éducation…
…vous avez l’impression que la non-communication et sa rancune vous mettent des obstacles…
Les gens se mêlent de votre manière d’éduquer vos enfants et vous disent « Pourquoi tu fais ça » « Pourquoi tu fais pas ça? » « Laisse-la » « Donne-lui »…
Vous avez du mal à accepter les difficultés de sommeil de vos enfants et le moment du coucher est…comment dire…difficile.
Vous n’arrivez pas à lâcher prise…
…c’est surtout ça qui est vraiment très difficile. Bismillah
À propos de lâcher prise, j’aimerais vous raconter un épisode (que j’adore) de Donald Duck et Pat Hibulaire…
Donald part tout joyeux s’engager à l’armée. Il s’imagine déjà en soldat bogosse et musclé. Son rêve surtout, c’est de voler en avion.
Mais très vite il perd ses illusions et doit revenir à la réalité. La vie à l’armée, c’est dur. Il reste cantonné au sol et regarde, déçu, les avions de chasse voler au-dessus de sa tête pendant qu’il doit faire la marche militaire.
Son chef, c’est Pat Hibulaire. C’est pas un tendre. Et Donald enchaîne les maladresses à l’entraînement. Il a du mal avec la discipline. Il finit par être envoyé à la cuisine pour couper des pommes de terre pour tous les soldats.
Pat Hibulaire lui promet qu’il pourra prendre l’avion dès qu’il aura fini d’éplucher les montagnes de pommes de terres (il y en a des centaines).
Donald reprend espoir et se remet vaillamment à l’ouvrage, le sourire au bec.
Il finit par tout éplucher et court au bureau du sergent Pat tout en cancanant gaiement. Celui-ci le prévient qu’il va d’abord devoir tester ses aptitudes à voler et lui fait faire des exercices.
Donald enchaîne de nouveau les gaffes.
Le dernier exercice consiste à coller une aile d’avion miniature au bon endroit les yeux bandés.
Donald finit par faire the gaffe : il colle l’aile sur le derrière du sergent qui était penché à la fenêtre…et le fait chuter du bâtiment sans faire exprès.
(bon c’est un dessin animé donc bien sûr le sergent survit sans aucune égratignure)
Cette fois-ci c’en est trop pour le sergent. Affalé au sol, il regarde pensivement les parachutistes se préparer à décoller.
Soudain, un sourire machiavélique se dessine sur son visage. Il lève la tête vers Donald qui le regarde tout penaud depuis la fenêtre : « Hey, tu veux monter? »
Donald n’en croit pas ses oreilles. Il se précipite vers le sergent, au garde-à-vous. Monter? Mais c’est son rêve depuis le début!!!
Donald prend son sac à parachute et monte dans l’avion avec les autres parachutistes en se dandinant de joie.
Le sergent Pat referme la porte de l’avion dans cette scène mythique :
(en tout cas pour les fans - j’ai imité une fois le rire de Pat Hibulaire devant une amie qui a immédiatement reconnu la scène de l’avion)
L’avion décolle. Donald ne tient plus en place tellement il est excité. Le sergent ordonne aux parachutistes de sauter. Donald les suit, croyant que l’avion a atterri et qu’il est l’heure de rentrer au camp.
Il est donc pris de haut quand il s’aperçoit que sous ses pieds…c’est le vide.
Il rentre vite dans l’avion se cacher sous un siège, tremblotant de peur. Pat Hibulaire lui saisit les pattes pour le jeter par dessus bord : « Tu voulais voler. Et bien tu vas voler. »
Donald s’accroche à tout ce qu’il peut : au siège jusqu’à l’arracher puis à la cravate, au bras et au cou du sergent en train d’essayer de le jeter dans les airs…
Celui-ci essaie de se débarrasser de lui en lui donnant un coup de pied au derrière mais Donald s’accroche alors à sa chaussure puis à sa chaussette, son pantalon…Le sergent perd l’équilibre et s’accroche alors à un missile attaché au bas de l’avion.
La suite est facile à deviner mais je ne vais quand même pas vous spoiler la fin…
…il vous suffit de taper « Donald Duck - Sky Trooper » sur Google pour la trouver ^^.
Pour revenir à nos moutons, je faisais une marche cette semaine quand il m’est venue cette pensée : et si tous nos soucis étaient un panneau « changer de direction »?
Nos « problèmes » ne sont en réalité pas des problèmes.
Nos problèmes ressemblent à Pat Hibulaire qui essaie de jeter Donald par dessus bord. En apparence c’est effectivement un problème.
Pat Hibulaire, la chute en l’air, le missile, c’est ce que tu n’avais pas prévu dans ta vision idéale de comment les choses doivent se passer…
…mais qui est là pour une bonne raison : t’aider à t’élever, grandir et devenir une meilleure version de toi-même.
Plus tu t’accroches à ce que tu crois vouloir, à ce que tu connais, plus tu refuses d’accepter les choses et les gens comme ils sont, plus la leçon devient douloureuse.
Et plus tu lâches prise, accepte ton contexte, les évènements et les gens tels qu’ils sont, aujourd’hui, maintenant, plus la leçon est douce, féconde…
…et plus rapidement tu peux prendre les bonnes décisions et avancer. Où? Devant.
Quand tu as accepté et compris la leçon, elle n’a plus de raison de se manifester dans ta vie...
...mais pas que; lâcher prise avec son enfant est crucial pour qu'il puisse déployer son potentiel!
Lâcher prise avec son enfant lui donnera un sentiment de liberté et de confiance en lui.
Ce dont l’enfant a le plus besoin c’est d’un adulte qui le comprenne et l’accepte dans sa globalité, tel qu’il est.
Qui l’encourage par des mots valorisants, des mots qui mettent en lumière ses forces, ses capacités et qui lui permettront de déployer tout son potentiel.
Les critiques, les comparaisons, les jugements auront l’effet inverse, celui d’étouffer son allant et son véritable potentiel.
Dans la réalité, il arrive que l’enfant n’est pas, ne fait pas ce qu’on attend de lui.
Lorsqu'on a une tendance perfectionniste, exhacerbée par les standards d'une société de plus en plus exigeante, on peut avoir alors tendance à devenir rigide et contrôlant, critique. Le comparer à ce qui pour nous est « normal ».
Or il n’y a pas de normalité en vérité. Chacun est différent, a des besoins et des rythmes différents tout en ayant des qualités uniques reçues à la naissance.
Pour pouvoir porter toute notre attention sur les forces de l'enfant et l’aider ainsi à les décupler, nous avons besoin au préalable de lâcher prise sur ce qu’on attend de lui (inconsciemment ou consciemment).
Différence entre amour et attachement
L'amour est un don de soi, il ne cherche par à attacher, contrôler l'autre. Le signe que l'amour est authentique est son caractère inconditionnel.
L'attachement, quant à lui, est un lien toxique qui nuit à la relation avec l'autre car il nous pousse à le contrôler, à lui imposer nos exigences plutôt qu'à lui exprimer nos besoins. L’attachement provoque des émotions négatives comme la tristesse, la colère, la haine et l’anxiété.
Une phrase qu'on peut répéter à l'enfant pour lui exprimer un amour inconditionnel :
« Je t’aime tel que tu es. Je t’aime parce que tu es toi. »
Lâcher-Prise en acceptant ce qui est
Le lâcher-prise, c’est d’abord une acceptation de soi. On reconnaît que l’on a des limites et on accepte ce qui est, ici et maintenant. On ne cherche plus à contrôler ce qui aurait pu être ou devrait être.
Lorsque l’on a compris que l’on ne peut changer ni les évènements ni les autres mais seulement changer notre façon de les percevoir, nous sommes prêts pour le lâcher-prise.
Lâcher-prise et tawakul
Lâcher prise peut aider celui qui a la foi à augmenter sa confiance en Dieu, son tawakul en arabe.
En effet, en reconnaissant qu’il est faible, en (re)prenant conscience qu’il ne peut contrôler ni les gens ni les situations, il pourra se rappeler que le Seul qui est en contrôle, c’est Dieu.
Ce constat le poussera à ne s'en remettre qu’à Lui (tout en faisant les causes qui lui paraissent justes et sensées).
En bonus, voici un petit exercice de lâcher-prise simple et ludique à découvrir (2 minutes chrono)
Ce petit exercice de sophrologie (très amusant mais non moins efficace!) permet de ressentir le lâcher prise! Je vous invite à le tester!
Et vous, arrivez-vous à lâcher prise facilement, en particulier avec votre enfant?
Sinon comment visualisez-vous la version idéale de vous qui réussit à lâcher prise par rapport a ce qu'elle ne peut pas contrôler?
Partagez votre expérience et/ou vos pensées dans les commentaires!